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« Crucifiez-moi mais ne critiquez pas le

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S’il n’a jamais été un footballeur de haut niveau, Gianni Infantino est un indiscutable titulaire en défense centrale de l’équipe « Mondial au Qatar ». Et samedi 19 novembre, il a multiplié les tacles. A la veille du coup d’envoi de la Coupe du monde (du 20 novembre au 18 décembre), le président de la Fédération internationale de football (FIFA) a pris la parole, tançant les « hypocrites » des pays occidentaux qui s’en prennent à l’organisation du tournoi dans le petit pays du Golfe, au nom, notamment, des droits humains. 

Avec le Mondial au Qatar, le football passe un nouveau test de résistanceUne heure durant, le dirigeant suisse de l’instance internationale s’est mué en avocat, livrant une leçon de contre-morale à l’usage des Occidentaux dans un discours résolument politique. A mi-chemin entre le « moi, président de la République » de François Hollande et « ich bin ein Berliner » de John Fitzgerald Kennedy, Gianni Infantino a ouvert son propos par une anaphore : « Aujourd’hui, je me sens qatari ; aujourd’hui je me sens arabe ; aujourd’hui, je me sens africain ; aujourd’hui, je me sens gay ; aujourd’hui, je me sens handicapé ; aujourd’hui, je me sens un travailleur migrant. » Plus tard, il s’est excusé de ne pas avoir ajouté « aujourd’hui, je suis une femme ».

Coupe du monde 2022 : les liens étroits du président de la FIFA avec le Qatar

Se plaçant, donc, résolument du côté des discriminés, le dirigeant de la FIFA a puisé dans ses souvenirs de fils d’immigrés italiens en Suisse – allant jusqu’à rappeler « avoir été harcelé parce qu’[il] avait les cheveux roux », dans son enfance. Un brin tirée par les cheveux, cette entrée en matière d’un dirigeant qui se faisait rare depuis des mois lui a servi d’échauffement avant le plat de résistance : une âpre défense du pays organisateur, entremêlée de critiques visant ses contempteurs.

Le Qatar est la cible de critiques depuis sa désignation, en 2010, pour organiser la plus grande compétition sportive internationale. Et depuis plusieurs semaines les reportages déferlent pour documenter – notamment – l’exploitation des ouvriers étrangers qui ont trimé sur les chantiers, la facture environnementale d’un tel événement ou l’espionnage de personnalités ou de médias jugés trop critiques.

A l’instar des dirigeants du Qatar, comme son ministre des affaires étrangères, qui dénonçait dans Le Monde, début novembre, « l’hypocrisie des attaques, qui passent sous silence tout ce que nous avons accompli », Gianni Infantino a appelé le monde à regarder le verre à moitié plein plutôt que de se focaliser sur les défauts réels ou supposés du pays du Golfe. Et à éviter les « leçons de morale » qui basculent rapidement, selon lui, dans un « racisme » contre le premier pays arabe à organiser le Mondial.


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S’il n’a jamais été un footballeur de haut niveau, Gianni Infantino est un indiscutable titulaire en défense centrale de l’équipe « Mondial au Qatar ». Et samedi 19 novembre, il a multiplié les tacles. A la veille du coup d’envoi de la Coupe du monde (du 20 novembre au 18 décembre), le président de la Fédération internationale de football (FIFA) a pris la parole, tançant les « hypocrites » des pays occidentaux qui s’en prennent à l’organisation du tournoi dans le petit pays du Golfe, au nom, notamment, des droits humains. 

Avec le Mondial au Qatar, le football passe un nouveau test de résistanceUne heure durant, le dirigeant suisse de l’instance internationale s’est mué en avocat, livrant une leçon de contre-morale à l’usage des Occidentaux dans un discours résolument politique. A mi-chemin entre le « moi, président de la République » de François Hollande et « ich bin ein Berliner » de John Fitzgerald Kennedy, Gianni Infantino a ouvert son propos par une anaphore : « Aujourd’hui, je me sens qatari ; aujourd’hui je me sens arabe ; aujourd’hui, je me sens africain ; aujourd’hui, je me sens gay ; aujourd’hui, je me sens handicapé ; aujourd’hui, je me sens un travailleur migrant. » Plus tard, il s’est excusé de ne pas avoir ajouté « aujourd’hui, je suis une femme ».

Coupe du monde 2022 : les liens étroits du président de la FIFA avec le Qatar

Se plaçant, donc, résolument du côté des discriminés, le dirigeant de la FIFA a puisé dans ses souvenirs de fils d’immigrés italiens en Suisse – allant jusqu’à rappeler « avoir été harcelé parce qu’[il] avait les cheveux roux », dans son enfance. Un brin tirée par les cheveux, cette entrée en matière d’un dirigeant qui se faisait rare depuis des mois lui a servi d’échauffement avant le plat de résistance : une âpre défense du pays organisateur, entremêlée de critiques visant ses contempteurs.

Le Qatar est la cible de critiques depuis sa désignation, en 2010, pour organiser la plus grande compétition sportive internationale. Et depuis plusieurs semaines les reportages déferlent pour documenter – notamment – l’exploitation des ouvriers étrangers qui ont trimé sur les chantiers, la facture environnementale d’un tel événement ou l’espionnage de personnalités ou de médias jugés trop critiques.

A l’instar des dirigeants du Qatar, comme son ministre des affaires étrangères, qui dénonçait dans Le Monde, début novembre, « l’hypocrisie des attaques, qui passent sous silence tout ce que nous avons accompli », Gianni Infantino a appelé le monde à regarder le verre à moitié plein plutôt que de se focaliser sur les défauts réels ou supposés du pays du Golfe. Et à éviter les « leçons de morale » qui basculent rapidement, selon lui, dans un « racisme » contre le premier pays arabe à organiser le Mondial.


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